Érasme (Desiderius Erasmus Roterodamus), né en 1466 à Rotterdam et mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un humaniste et un théologien néerlandais, l'un des plus représentatifs de la Renaissance.
Moine et prêtre hollandais, il améliore sa formation à Paris , puis auprès des humanistes anglais. Il se fixe de 1521 à 1529 jusqu'à son départ pour Fribourg-en-Brisgau, à Bâle en Suisse auprès de son éditeur. Il quittera Bâle, suite à des désordres religieux, pour Fribourg où il restera jusqu'en 1535. Il retourna enfin à Bâle en 1535 chez Froben pour surveiller son édition d'Origène. Il renonce à la carrière ecclésiastique, pour se consacrer aux études. Il est en contact avec les savants de toute l'Europe par ses voyages et sa correspondance. Critique envers l'Église, il refuse de suivre les protestants parce qu'ils nient le libre arbitre de l'homme.
La devise d'Érasme
Érasme s'était choisi comme devise « Nulli concedo » (« Je ne fais de concessions à personne ») mais lorsqu'on lui en faisait le reproche, car elle semblait bien orgueilleuse, il répondait bien subtilement que ce n'était pas la sienne mais celle du dieu Terminus qui représentait la mort ou le terme de la vie, et que c'était la mort et non Érasme qui parlait.
Érasme et l'Europe
Érasme a milité pour la paix en Europe. Cet engagement européen est fondé sur son cosmopolitisme : « Le monde entier est notre patrie à tous », proclame-t-il dans la Querela pacis. Il est également fondé sur son pacifisme. La discorde sanglante qui divise les Anglais, les Allemands, les Français et les Espagnols lui semble une absurdité. « Pourquoi ces noms stupides nous séparent-ils, puisque le nom de chrétien nous unit ? »
Dans la biographie qu'il a consacrée à Érasme, Stefan Zweig commente : « au lieu d’écouter les vaines prétentions des roitelets, des sectateurs et des égoïsmes nationaux, la mission de l’Européen est au contraire de toujours insister sur ce qui lie et ce qui unit les peuples, d’affirmer la prépondérance de l’européen sur le national, de l’humanité sur la patrie et de transformer la conception de la Chrétienté, considérée en tant que communauté uniquement religieuse, en celle d’une chrétienté universelle, en un amour de l’humanité humble, serviable, dévoué. »
En l'honneur d'Érasme, le programme européen d'échange pour les étudiants et les enseignants a été appelé Erasmus.
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